L’acte de conduite au travail est un acte de travail et l’accident routier est la première cause de mortalité au travail. C’est pour cela que le risque routier doit être pris comme un risque majeur dans l’entreprise.
Face à un ou des accidents, bien souvent le chef d’entreprise mettra d’abord en cause les compétences de conduite de son collaborateur. C’est là un moyen de s’affranchir de ses responsabilités. Toutefois la mise en cause des savoir-faire en matière de conduite du conducteur accidenté est une approche minimaliste et très restrictive de la situation.
La ou les causes de l’accident peuvent trouver leur source dans l’organisation du travail et donc des missions données au salarié. Si les missions sont mal calibrées en termes de temps de parcours, alors il est probable, que le salarié s’exonérera des règles de circulation, donnant ainsi la priorité à la réussite de la mission.
Il est commun de mettre en cause la vitesse pour lutter contre l’insécurité routière. Ainsi nous voyons l’implantation de radars de plus en plus sophistiqués et de plus en plus nombreux.
S’il est incontestable que c’est la vitesse qui tue, il est malgré tout essentiel de porter notre attention sur les comportements humains.
Mais si nous cherchons des causes humaines avons-nous tout exploré ?
Le risque routier professionnel constitue un enjeu de taille pour les entreprises et les employés, à la fois en termes de sécurité et de performance. Parmi les nombreux facteurs de risque identifiés, le phénomène de la « complaisance », ou excès de confiance, occupe une place centrale. Ce comportement insidieux, souvent sous-estimé, se manifeste lorsque les conducteurs effectuent leurs trajets sans une attention réelle, se laissant porter par la routine ou une fausse sensation de contrôle.
En clair le conducteur est en pilotage automatique, il n’est plus à sa conduite. Il est courant, par exemple, de voir des conducteurs rouler sur la voie du milieu, se faire dépasser par la droite et par la gauche, sans même qu’ils y prêtent attention.
Qu’est-ce que la complaisance au volant ?
La complaisance au volant se caractérise par une diminution progressive de la vigilance et de l’attention du conducteur. Cette baisse de concentration peut être attribuée à plusieurs facteurs :
Les conséquences de la complaisance au volant
Les répercussions de la complaisance peuvent être graves, tant pour les conducteurs eux-mêmes que pour les entreprises :
Comment prévenir la complaisance au volant ?
La prévention repose sur des actions concrètes, impliquant à la fois les employeurs et les conducteurs :
Rôle de l’entreprise dans la prévention
Les employeurs jouent un rôle crucial dans la réduction de la complaisance au volant. En mettant en place une culture de sécurité forte, ils peuvent inciter leurs salariés à adopter des comportements responsables. Cela passe par :
En conclusion, la complaisance au volant constitue un danger invisible mais présent dans le quotidien des conducteurs professionnels. Adopter une approche proactive et préventive est essentiel pour garantir la sécurité des employés et optimiser les performances des entreprises.
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