VÉHICULE UTILITAIRE ET RISQUE ROUTIER

Le véhicule utilitaire et le risque routier, un sujet que beaucoup de professionnels, essentiellement nos artisans, négligent car ils ne se sentent pas concernés.

Pourtant, même si les véhicules sont de plus en plus sûrs et bien équipés, circuler avec un véhicule utilitaire n’est pas sans risques.

A force de conduire, souvent tous les jours, de ne pas avoir d’accident il est normal que la notion de risque s’estompe. L’être humain est ainsi fait qu’il se croit invulnérable et pense tout maîtriser.

C’est ainsi qu’au fil du temps de mauvaises habitudes de conduite, de stationnement, s’installent.

Sans aller jusqu’à l’accident mortel, un accident de circulation peut engendrer des difficultés importantes pour l’entreprise. Perte d’activité, véhicule immobilisé pour réparation, perte de chiffre d’affaires etc. Toutes ces conséquences peuvent désorganiser l’entreprise et plus encore pour une TPE cela peut aller jusqu’à la perte de l’entreprise.

Le chef d’entreprise doit anticiper et prévenir les accidents, c’est bien là une de ses nombreuses obligations inscrites dans le code du travail. La formation des travailleurs au risque routier est une obligation du chef d’entreprise.

  1. Le risque routier professionnel : 1ère cause de mortalité au travail

Dans son bilan 2022, l’ONISR, indique que le nombre de personnes tués dans un accident impliquant un VU est de 337, soit 10% de la mortalité routière, alors que ces véhicules effectuent 14% des kilomètres parcourus en France.

Au-delà des accidents mortels il ne faut pas oublier les victimes impactées, en 2021, elles sont 56390 dont 12610 dans le cadre d’un accident de mission.

Le chef d’entreprise ne peut ignorer ces chiffres, personne n’est à l’abri, toutes les activités sont concernées, que ce soit le commerce, l’artisanat, le BTP etc.

De plus l’accidentologie des VU nous indique que ce sont souvent les usagers dits fragiles (trottinettes, vélos, piétons, deux roues) qui sont victimes des VU. Dans son bilan 2020 l’ONISR indique que 69% des personnes tuées dans les accidents impliquant un VU sont en dehors du VU. Nous avons là un facteur de risque important pour l’entreprise car il faudra bien indemniser les familles et les assureurs ne font pas de cadeau.

  1. Le risque routier professionnel : les différentes causes d’accidents

Il est admis par tous les spécialistes que l’accident de la route est multifactoriel. Nous évoluons dans un système dit HVE, Homme, Véhicule, Environnement. L’environnement doit être pris au sens le plus large : météo, état de la route, conditions de travail.

Il est donc possible de déterminer quatre grandes défaillances possibles : la défaillance humaine, la défaillance technique, la défaillance environnementale.

La défaillance humaine ou comportementale trouvera sa source dans de nombreux facteurs :  et avant tout dans le respect des règles du code de la route, vitesse excessive ou inadaptée, consommation d’alcool ou de drogues, distractions consécutives à l’usage du téléphone, des différents technologies embarquée (il a été démontré que la conduite assistée et source de risque de distraction). On peut ajouter à cela la fatigue, la somnolence (impliquée dans14% des accidents), la prise de médicaments. C’est autant de facteurs à ne pas négliger et qui peuvent s’additionner et entrainer une conduite à risque.

La défaillance technique : même si elle rare il convient pour l’entreprise d’apporter une attention particulière à l’entretien du véhicule. Nous mettrons dans cette catégorie le problème de la surcharge que l’on trouve trop souvent dans les VU. Il appartient au chef d’entreprise de  mettre en œuvre tous les moyens pour ne pas faire circuler un véhicule en surcharge. En effet une surcharge peut entrainer un allongement des distances de freinage, une usure prématurée du véhicule et des pneumatiques, une dégradation de la tenue de route. Tout ceci pouvant engendrer un accident.

La défaillance environnementale : on imagine pas l’artisan arrêter son travail à cause de conditions météos difficiles, conduire pour son travail nécessite, parfois, d’emprunter des routes en mauvaise état, ou de circuler dans un trafic surcharger. Un retour au bureau après une journée de travail peut engendrer du stress, les conditions de travail jouent un rôle primordial dans la gestion du risque routier. 

  1. Le risque routier professionnel : le chef d’entreprise en première ligne

Si le code du travail fait reposer la sécurité sur les épaules du chef d’entreprise, il ne lui interdit pas de responsabiliser ses salariés et d’organiser le travail pour réduire les risques.

Tout d’abord organiser le travail et donc les trajets de mission. Cela signifie : éviter de faire déplacer les salariés au volant d’un VU et privilégier d’autres moyens de se déplacer si cela est possible.

Définir les règles de communications, interdire l’utilisation du téléphone en conduisant. Mettre en place un protocole de communication, lequel devra s’appliquer à tous et surtout à l’encadrement qui doit montrer l’exemple.

Confier aux salariés des véhicules adaptés. Il faut donc aménager les véhicules selon l’activité, ainsi le chargement sera bien rangé et n’engendrera pas de risques.

Lors de l’achat du véhicule porter une grande attention à l’équipement et aux aides à la conduite. La caméra de recul s’impose, le détecteur de changement de voie est intéressant pour en cas de fatigue ou de somnolence avant de trouver un endroit pour s’arrêter.
Mais attention il est prouvé que conduire avec toutes ces assistances engendre un relâchement de l’attention.  Il est donc important de sensibiliser les conducteurs à cela.

Et surtout c’est avant tout dans le DUER que le chef d’entreprise devra identifier toutes les situations à risque et les mesures de prévention à prendre.

  1. Le risque routier professionnel : conclusion

Si le risque routier est la 1ère cause de mortalité au travail, le chef d’entreprise peut agir à plusieurs niveaux. La société APS CONSULTING apporte son expertise que ce soit dans l’organisation, dans la formation ou la sensibilisation.

Ne négligez pas le risque lié aux VU